non à Blair
NON à Blair ! ] - [ mik @ 00:08:40 ] | ||||
En suivant un peu la grosse bagarre entre britanniques et autres pays européens, j’étais à première vue en accord avec Blair qui veut une agriculture moins subsidiée, pour mieux notamment soutenir la recherche scientifique. Puis, en réfléchissant mieux, je me dis que cela est un débat qui ne doit pas tromper. De nos jours la recherche scientifique poursuit des objectifs plus clairs qu’il n’y parait : d’une part permettre de produire des dits « meilleurs produits » et de l’autre appliquer des analyses de la manipulation de la survie de l’espèce humaine. Ne se trompe t’on pas de formule pour un mieux être ? Je n’ai rien d’un conservateur. Mais ne doit-on pas créer une discipline capable de mieux analyser la relation de l’homme à son outil, à son environnement. Bientôt si ce n’est déjà fait, les gosses de ville ne sauront plus que le lait vient d’une vache ! On a beau créer les artifices d’une « ferme » à la ville, cela suffit-il ? L’outil actuel de travail risque, comme à certaines époques sous une forme différente, d’asservir notre humanité. L’équilibre des moyens et des fins se rompt sans véritable cri d’alarme. Peut-être celui d’un non français à la constitution européenne ? La surabondance des produits, des biens mène t’elle à une vie plus humaine, plus conviviale ? A force de penser futur de société, c’est comme dans notre vie personnelle, nous avons l’impression de manquer de temps. Le futur ne peut envahir à ce point le présent. Tout doit aller de plus en plus vite. Cette incertitude de l’avenir engendre un stresse ravageur. La rentabilité maximale n’a plus de limites. L’escalade de la technique fait payer cher ses résultats. Non, moi je veux prendre le temps et « prêcher » encore de façon utopique et peu militante des modes de production conviviaux, un art de guérir qui est autre qu’une course folle à la négation de vieillir, de mourir. Non, Monsieur Blair, l’agriculture vaut bien la recherche technologique ! Je ne me fais aucune illusion, la déaccoutumance de la croissance, si elle vient, sera longue et douloureuse. Je ne serai plus là pour la constater, mais je suis un papi qui ne peut m’empêcher de voir, d’imaginer ce que sera l’avenir pour ma petite fille. Mik. | ||||
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