mensonges et vérités

Publié le par mike

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Ne pas se fier aux apparences !
 
Le net vient me confirmer ce que j’avais depuis longtemps compris, comme tout un chacun : ne nous fions pas à l’apparence. Allons au-delà de l’image que l’autre veut nous donner.
Les gens les plus mal sont parfois ceux qui peuvent nous paraître les plus cool. Cela vaut toujours la peine de creuser. Non par voyeurisme ou manque de confiance, mais seulement pour mieux aller à la rencontre de ceux qui souffrent et tente de résoudre leur fragilité ou la réalité devenue trop douloureuse pour eux par des artifices multiples, y compris par des espèces de mensonges qui pour eux deviennent sincérité. Tant que nous nous en rendons compte, cela peut se guérir très vite ! Le plus grave, le plus attachant aussi peut-être, est de voir que certain(e) s ne parviennent plus à se démêler dans leurs pulsions contradictoires, allant même jusqu’à un état de non contrôle et de non aveux  de ce qu’ils croient être devenu vérité parce qu’il la crée imaginairement.
Que faire ? Moi, j’ai décidé de garder ma confiance en eux. Pas facile. Ignorant le trouble de personnalité auquel ils sont confrontés. Mis en danger par la révélation de ce que nous savons comme différents et  faux dans leurs discours, comment agir pour leur dire que nous les aimons, y compris dans le la spirale infernale dans laquelle ils oeuvrent sans trouver d’issue ?
Je ne sais pas. Mais sans reconnaissance de ce qu’ils sont atteints de ce trouble, je crois peu à une aide efficace.
Comme tout le monde, j’ai bien entendu horreur du mensonge. Même si tout le monde le pratique. Il n’y pas que le rire propre à l’homme, le mensonge aussi, et dès son plus jeune âge ! Nous trouvons toujours de bonnes excuses. Nous mentons pour la bonne cause ou pour protéger l’autre d’une vérité qui risquerait de faire mal.
Ce qui devient alarmant, c’est quand certains bâtissent leur vie sur le mensonge, sur l’imposture. Cela revêt alors une forme grave de déséquilibre psychique caractérisé par des mensonges auxquels l’auteur croit lui-même. Autrement dit de la mythomanie.
Cela est bien autre chose que le mensonge. Un menteur sait qu’il ment. Il a la ferme intention de tromper, lui. Il sait et a conscience de la différence entre réalité et rêve.
J’ai lu que le mythomane, lui croit ce qu’il raconte. Il ne ment pas pour tromper mais pour y croire lui-même.
J’ai voulu placer mon ami face à son mensonge. Erreur parait-il. Car le pire pour lui est d’être placé face à son mensonge et de perdre ainsi sa raison d’être. J’ai pu constaté d’ailleurs la vérité de ce que disent les spécialistes. Dès qu’il est découvert, le mythomane embraye immédiatement sur autre affabulation. Il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. Il y a pathologie du narcissisme, de l’amour de soi.
Selon le psychanalyste Nasio, « tout mensonge emporte avec lui un désir ». Celui du mythomane est d’être reconnu pour ce qu’il n’est pas. Comme s’il fallait se dépeindre sous les traits d’un autre pour s’accorder le droit d’exciter.
C’est la première fois que je rencontre et apprécie fortement une personne atteinte de cette maladie bien difficile à cerner, à comprendre.
Me voilà loin du mensonge et de l’apparence que nous pouvons tous pratiquer.
Je ne sais comment sera l’avenir de cet ami. Je crains le pire.
En attendant : dois-je lui mentir ? Feindre de croire ses mensonges qui pour lui n’en sont pas ?
Je ne sais pas. Qu’il sache seulement que la découverte de sa maladie ne change en rien mon amitié pour lui, sinon qu’elle se voudrait plus efficace dans sa guérison.
Mik.
03.12.04

Publié dans Amitié

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