Quand le passé frappe à votre porte

Publié le par mike

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Parler de moi, de mon lointain passé ne me plait guère… Force est de constater que je ne dois pas être le seul à le voir parfois refrapper à sa porte. Ce fut concrètement le cas pour moi ce soir. Etrange impression, je ne sentais aucune nostalgie. Comme quoi les amours vécus peuvent parfois revenir non dans l’indifférence, ni dans la haine ou la rancœur, mais simplement vous chuchoter : ouf ! Il était temps que tu le quittes celui-là ! Vous ressentez en vous une mixture difficile à discerner. Je ne regrette en rien le bonheur vécu .Quelque part j’aurais souhaité que cela se poursuive. Mais d’autre part, il faut aussi reconnaître des incompatibilités que parfois nous nions longtemps. Peur de blesser, peur de ce que couper la relation pourrait entraîner. Alors, c’est la tricherie, l’habitude qui s’installe avec ses ennuis, les fuites souvent dans un activisme qui aide à vous échapper d’une quotidienneté devenue terne, sans passion.  Le silence s’installe et les déclarations d’amour disparaissent. Mon amour de ce temps a pourtant toujours été occupé à faire le bien. Mais , ce soir j'ai mieux compris  cette citation de Tagore : « Celui qui est trop occupé à faire le bien n’a pas le temps d’être bon. ». J’ai peine à comprendre ce qui chez cet ancien amour ne serait qu’hypocrisie, politesse, ou soi-disant « savoir-vivre ».  Enfin, cela est certainement préférable à la colère, aux injures ou que sais-je encore mais dans ce style. Suis-je aussi hypocrite ? Qui sait ? Il me parait  en tout cas ne pas être un rancunier et être quelque part toujours aimant de ce qui a pu naître et vivre grâce à cet amour. Mais personne n’est jamais blanc ou noir dans une séparation, surtout pas moi. Je crois seulement être porteur de plus de tolérance et de pardon envers l’autre, envers moi-même aussi…Pas par vertu, mais plutôt par réalisme : l’amour que vous avez vraiment porter à quelqu’un habite toujours quelque part en vous et celle ou celui que vous pouvez parfois considérer dans des élans de colères comme une garce ou un salaud, reviendra toujours un jour hanter votre présent. Alors autant tenter de gérer cela, de tracer une autre croissance que celle de la rancune, de l’indifférence. J’ai trop vu d’hommes et de femmes, de tout d’âge d’ailleurs, se débattre dans des liens inextricables. Ceux qui crucifient votre présent par le regret, entre autres, de la fidélité. Je préfère un lien de loyauté qui ose dire et admettre que nous sommes des êtres contradictoires. Que notre envie d'amour toujours varie, oscille et parfois se rompt.
Pas simple, j’ai vu ce soir que mon ex amour quelque part voulait me faire payer des dettes existentielles via la reprise (que je lui avais proposée) de meubles familiaux que je ne pouvais prendre là où je vais bientôt m’installer.
Mais qu’importe, j’accepte en croyant  non pas en une obligation de cette dette, mais à l’obscur besoin d’accepter qu’ainsi va la vie. Chacun tente les arrangements pour trouver sa dynamique et sa façon de tenir debout !
Mik.
  

11.12.04
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