terrorisme Londres
[ mik @ 07:36:30 ] | ||||
![]() La barbarie a encore frappé. Pauvre société qui prouve, une fois de plus, le fossé énorme entre l’image pacifique qu’elle projette et ses horreurs. L’esprit des jeux olympiques avait déjà été mis à mal par le choix de Londres, réveillant les sentiments nationalistes. N’aurions-nous pas dû nous réjouir de les voir pratiquer en Europe ? Comme chez nous tous, la différence entre la parole et l’acte, le souhait et la réalité, l’imaginaire et le réel, vient encore d’apparaître dans la cruauté d’actes inqualifiables. L’homme qui croit depuis des siècles se différencier de l’animal a encore dans ses rangs des prédateurs de la liberté, fanatisés par des religions et des morales pires que médiévales. Les attentats de Londres ne peuvent qu’atteindre notre sensibilité et nous révolter. ![]() Loin de moi l’idée de vouloir minimiser cette horrible forme « révolutionnaire » qu’est le terrorisme. Cependant, nous oublions peut-être trop vite d’autres formes de notre barbarie humaine qui laissent encore mourir de faim, de maladie des populations entières. Mais voilà, ces atrocités se passent dans des pays lointains et par surcroît des pays pauvres. Je décèle dans notre écoeurement légitime de ce qui s’est passé à Londres et dans des pays proches des nôtres une forme d’autodéfense qui déplorerait la souffrance d’autrui parce qu’elle pourrait nous faire souffrir aussi. Celle des pays du tiers monde semble, elle, jamais ne devoir nous atteindre. Les cloaques des bidonvilles, la famine, les guerres, les épidémies, ferment plus facilement nos yeux que ceux d’un spectacle désolant d’innocents blessés, tués, que nous sentons plus proches et plus semblables. D’un côté, nous aurions des sentiments exprimés par une certaine compassion, une bonté passagère et une bien pauvre solidarité, mais de l’autre, dès que nous nous sentons à notre tour menacés, le réflexe instinctif, souvent irréfléchi, de vengeance, de cruauté. Attention donc à notre réaction, sans pour autant nous accommoder à ce gibier religieux et fanatique prêt à tout pour déstabiliser nos régimes démocratiques. Mais ne soyons pas naïfs de croire à la bonté et la solidarité des dirigeants du G8, face à la misère du monde, et spécialement de l’Afrique. Les Etats, pas plus que nous, n’ont les vertus naturelles. La jungle occidentale n’a pas à se vanter de son esprit solidaire. Je ne crois pas un instant à la sincérité des grandes déclarations de politiciens qui agissent depuis longtemps par souci de popularité, bien plus que par conviction de créer une société plus juste, plus solidaire, plus pacifique, bref plus humaine. Ils poursuivent tous un dessein subjectif, une ambition dont la peur aujourd’hui, la pseudo solidarité d’ hier ou demain, ne constituent que des matières premières à exercer le pouvoir. Relayés par tout un système médiatique, notre émotion est sollicitée dans des circonstances douloureuses exceptionnelles. L’est-elle dans celles bien plus quotidienne ?. Pourtant, nos regards, comme toujours, attentifs au spectacle douloureux de l’actualité aura vite fait d’oublier. Etat d’alerte ? Oui. Soyons alertès par le sort barbare réservé encore aujourd’hui à une majorité de notre population mondiale. La guerre au terrorisme : OUI, mais aussi la guerre aux INJUSTICES. Mik. ![]() ![]() ![]() | ||||
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